Dès 1956 Hollywood s'intéresse à lui. Sa première apparition sur écran en tant qu'acteur est surprenante. Au début il ne devait pas y avoir de chanson, mais les producteurs en rajoutent quatre et The Reno brother's (titre original) est rebaptisé Love Me Tender, titre de son dernier hit. Le film parle de la guerre de Sécession et est mal perçu par les fans d'Elvis qui s'indignent de voir leur idole du rock dans un pâle western. Néanmoins le film fait un tabac. Le film suivant est fait sur mesure pour Elvis. C'est Loving You, titre de son dernier hit. L'idole joue pratiquement son propre rôle, celui d'un petit chanteur qui devient une superstar grace au travail et à un manager affairiste. Loving You obtient un immense succès et Elvis devient une star du cinéma. Son troisième film est l'archétype du film violent. Elvis y joue un employé qui aime chanter. Mais suite à une bagarre il tue un gars et est envoyé en prison. Là il se met à chanter et devient la coqueluche de ses co-détenus. Libéré il devient une star avant de connaitre les affres de la célébrité. Le film s'appelle Jailhouse rock, également le titre de son dernier succès. Jailhouse rock manque de profondeur, et montre un personnage superficiel mais remporte un succès retentissant auprès des jeunes. Son dernier film sera considéré comme son meilleur. Il s'agit de King Creole. Le scénario était prévu pour James Dean et le personnage passe du boxeur au chanteur. Une fois de plus Elvis interprète un garçon simple qui s'en sort grace à la chanson. À partir de 1960, dès son retour de l'armée, Elvis abandonne sa carrière de chanteur et se retire de la scène pour se consacrer à Hollywood. De ces longues années (neuf ans) seuls quelques films sur 27 sont bons à être cités : Flaming Star (1960), Blue Hawaii (1961), Fun In Acapulco (1962) avec Ursula Andress, Viva Las Vegas (1964) avec Ann-Margret et Charro (1969). Toutes ces productions n'auront qu'un seul but, distribuer Elvis dans le monde entier sans que la star ait besoin de se déplacer. Le succès est phénoménal mais au fil des années la magie se perd et les films d'Elvis deviennent des caricatures. Ses disques tirés uniquement des bandes sonores des films connaissent également une chute et Elvis ne rencontre plus le succès qu'il avait avant. Le monde a changé et de nouveaux chanteurs et groupes ont fait leur apparition et pour faire bonne figure Elvis accepte de rencontrer les Beatles chez lui dans sa villa hollywoodienne. Plus que jamais isolé dans des maisons pour milliardaires de Beverly Hills, Elvis n'a plus aucun contact avec le monde extérieur. Entouré jour et nuit par les mêmes gens depuis ses débuts, il semble ne plus être en mesure de juger sa carrière. La carrière si époustouflante du King sombre dans le désastre et l'image d'Elvis en devient ridicule. Dès 1966 sa production cinématographique accouche de navets les plus insalubres les uns que les autres, au point que même les plus fidèles fans se détournent de leur idole. Chaque nouveau film est alors accueilli dans une indifférence glaciale et les recettes ne sont plus glorieuses. Lorsque son contrat cinématographique prend fin en 1969 Elvis fatigué et critiqué décide de mettre un terme à sa carrière à Hollywood